Des comoriens parmi les Africains persécutés en Tunisie
Les Comoriens vivent un calvaire en Tunisie. Certains ont été arrêtés, d’autres sont obligés de se cacher alors qu’une vague de racisme et de xénophobie se répand contre les africains à la peau noire.
L’avocat Said Larifou s’est rendu à Tunis pour tenter d’obtenir la remise en liberté de plusieurs de ses compatriotes incarcérés car en situation irrégulière. Il souhaite que les autorités comoriennes organisent leur rapatriement.
Les Africains de tous les pays subsahariens font la queue devant les ambassades de leurs pays respectifs pour fuir. Ils subissent des exactions de toutes sortes : virés de leur travail, de l’université, de leur logement, exposés à la vindicte populaire attisée par le président tunisien en personne.
Le président Kaïs Sayed a dénoncé des « hordes de clandestins africains » responsables à ses yeux de l’insécurité. Il a même parlé de « grand remplacement » à l’instar des thèses d’extrême-droite. Ce discours a allumé la mèche, légitimant une xénophobie latente dans ce pays depuis de nombreuses années.
Un journal de Dakar titre : « Les Africains subissent en Tunisie ce qu’aucun Noir ne subit en Europe ». La Tunisie est une destination pour les étudiants du continent, elle est aussi un point de passage pour immigrer en Europe en ralliant l’Italie toute proche.
(c) 2023, France Info Mayotte
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